Généralités de la SEP

Description de la Sclérose en Plaques 

La Sclérose en plaques (SEP), est une maladie chronique, c'est-à-dire qu'elle est persistante et qu'elle s'aggrave au cours du temps, et auto-immune, cela signifie que les cellules immunitaires de l'organisme reconnaissent d'autres cellules du corps comme étant des corps étrangers. Par la suite une réaction immunitaire se déclenche à l'encontre des cellules considérées comme étrangères. Dans le cas de la SEP, la réaction est dirigée contre les cellules qui produisent la myéline : les oligodendrocytes. La myéline a un rôle crucial dans la transmission des potentiels d'actions. En effet, elle entoure l'axone des neurones (gaine de myéline) et permet une propagation rapide et fluide des potentiels d'action.
La cible de la SEP est donc le système nerveux central (SNC), constitué du cerveau et de la moelle épinière.
La dégradation de la myéline se fait par plaques, et le terme sclérose signifie «durcissement des tissus » suite aux phénomènes d'inflammation et de remyélinisation, d'où le nom de Sclérose en Plaques.

Localisation de la démyélinisation

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Cette pathologie se déclare le plus fréquemment entre 20 et 40 ans, et touche en plus grand nombre les femmes (sexe ratio : 3 femmes pour 1 homme). Elle est la principale cause de handicap neurologique chez les jeunes adultes, en ce qui concerne les pays occidentaux. En France, on observe environ 2500 nouveaux cas chaque année selon l'Institut Pasteur de Lille (publication 2012).


De manière générale, les premiers symptômes paraissent anodins car ils surviennent de façon soudaine, ils sont alors pris pour une simple fatigue passagère. 
Le caractère soudain de l'apparition des symptômes rend difficile l'établissement d'un diagnostic, il est donc possible d'être atteint de SEP durant plusieurs semaines voire mois sans s'en rendre compte. Ce constat est confirmé par le fait que la manifestation des symptômes a lieu de manière irrégulière, sous forme de poussées ; c'est-à-dire qu'il y a une attaque contre la gaine de myéline qui provoque l'apparition des symptômes. Cependant, après cette attaque, un processus de réparation se met en place, ce qui explique la brève durée de manifestation des symptômes. Au début, la majorité des personnes atteintes de SEP alternent entre phase de démyélinisation et phase de rémission, mais les mécanismes de rémission étant de moins en moins efficaces avec le temps ; on observe alors plusieurs formes de SEP.

La SEP évoluant par poussées : cette forme de SEP est la plus répandue, elle touche environ 80% de la totalité des personnes atteintes, et se caractérise par l'alternance de phase de démyélinisation (poussées) et de rémission. 
La SEP secondaire progressive : cette forme de SEP est considérée comme le second stade de la SEP par poussées dans 40% des cas. La manifestation de ce second stade survient environ 10 à 15 ans après la première poussée.
L'évolution de la SEP par poussées en SEP secondaire progressive se caractérise par des phases de rémission incomplètes (remyélinisation seulement partielle) et une manifestation du handicap plus importante avec l'apparition de symptômes parfois irréversibles.
La SEP progressive primaire : cette forme de SEP est assez rare puisqu'elle concerne seulement 10% des cas. Elle ne comporte ni poussées ni phases de rémission. Les symptômes deviennent de plus en plus graves et le handicap prend continuellement de l'ampleur.

Les symptômes de la Sclérose en Plaques

• troubles moteurs : 

   - faiblesse musculaire : difficultés pour monter les escaliers, jambes qui traînent, engourdissement, prise en main des objets difficile...
   - raideur musculaire : en particulier au niveau des jambes, se manifeste par un étirement rapide du muscle qui entraîne sa contraction (spasticité).

• troubles sensitifs :

   - fourmillements
   - sensations de décharges électriques dans les mains
   - difficultés à reconnaître le chaud et le froid

• troubles visuels :

   - conséquence d'une souffrance du nerf optique
   - vision floue ou double, qui peut s'accompagner de douleurs lors des mouvements oculaires (névrite optique = inflammation du nerf optique).

• troubles émotionnels : 

   - La maladie dérègle les émotions. Les personnes atteintes sont sujettes à des sautes d'humeur et peuvent éprouver des émotions contraires en peu de temps, ce qui peut donner lieu à un profond mal-être.
   - Dans certains cas, ces troubles entraînent une dépression : modification de l'humeur, idées noires (suicide), incapacité à éprouver du plaisir, désintérêt,...          

• troubles sexuels :

   - bouleversement de la sexualité : baisse de la libido, manque de confiance en soi, difficultés à atteindre l'orgasme,...
   - Chez les femmes : sécheresse vaginale, insensibilité ou hypersensibilité du clitoris.
   - Chez les hommes : difficultés à avoir ou maintenir une érection.

• troubles intestinaux :

   - constipation du transit (matières ingérées qui progressent lentement dans l'organisme
incontinence
   - troubles de concentration et de mémoire.