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Annexe


Modèle expérimental animal

L’étude de la SEP nécessite l’utilisation de modèles expérimentaux animaux (rongeurs, primates…), car d’un point de vue éthique, il est impossible de tester les traitements mis au point sur l’Homme. La rémunération des volontaires inciterait en effet, les plus nécessiteux à vendre leur corps, ce qui pose un véritable problème bioéthique. De plus, même si cette étude sur l’Homme était possible, le volontariat serait peu efficace du fait du nombre peu important de volontaires et des risques encourus, notamment pour les éventuels volontaires sains. Il est donc interdit de transférer des cellules T pathogènes suspectes dans un bénéficiaire humain sain. Mais les études de la SEP sont également compliquées à cause d’un facteur supplémentaire : en effet, les lésions du système nerveux central  sont inaccessibles aux chercheurs. Les biopsies ne sont recevables que dans de rares cas. Ainsi, les études de la SEP doivent s’appuyer sur des stratégies alternatives : utilisation des technologies de l’imagerie fonctionnelle, l’étude du sang et du liquide céphalo-rachidien, l’application de la génétique moléculaire à des analyses de tissus cérébral. La recherche pour la SEP dépend donc, plus que les autres études de pathogénèse sur les droits des modèles animaux appropriés.
 
 
L'encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE) est un modèle animal de la sclérose en plaques humaine. L’EAE est principalement pratiquée sur des rongeurs et est largement étudiée comme un modèle animal des maladies démyélinisantes du système nerveux central de l'Homme, comme la sclérose en plaques. C’est pourtant une simplification excessive. La sclérose en plaques est une maladie avec de multiples facettes, qui ne peut s’expliquer avec un modèle expérimental unique représentant la totalité de la complexité de la maladie humaine. Suivant les modèles étudiés, on distingue des variantes, qui ne peuvent refléter que certains aspects individuels de la SEP. On ne peut donc pas avoir la certitude que l’efficacité d’un traitement sur un animal soit la même sur l’Homme.
 
Les questions liées au déclenchement initial de la maladie, les lois régissant les rechutes et les rémissions, la localisation des lésions dans le système nerveux central et beaucoup d’autres ne peuvent être élucidées par des études cliniques.

L’étude sur les animaux est cependant controversée du fait du questionnement sur l’abus d’espèces considérées comme inférieures et dont la vie importe peu.

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